MASH UP #1
Des résonances de confidences qui n’ont aucun sens, puis qui empoisonnent. Marcher à contresens dans la lueur artificielle de l’obscurité urbaine. Crever une bulle commune. Cogner des agresseurs invisibles. Insulter ceux qui sont bien réels. Se collapser à l’indicible, mais pas que… Mosh pit organique pour une baisse de l’effectif affectif. Des bols de riz au poisson salvateurs, distribués d’un paternalisme crade à chaque étape d’un voyage absurde, afin d’en atteindre la suivante. Quête flippante de l’amnésie vers l’infini mais la disparition posthume de la mémoire collective et individuelle, oui, ça c’est bien pire que l’instant où ce muscle vital cesse de se battre. Des plaies qui renferment puis éjectent des lames en os blanc finement sculptées, aux abords d’une plage de sable quelconque. Suppression dans l’équation de la boite crânienne pour un scalp capillaire, dont le passage à l’acte est motivé par la coquetterie. Juste un haussement d’épaule qui signifie que l’on est résolu a accepter d’en subir la nécrose. Se rendre compte que l’on est allé trop loin dans le pragmatisme corporel. L’encéphale à l’air libre qui suinte des liquides visqueux inquiétants. Ils s’écoulent le long du front pour en recouvrir les globes oculaires. Agitation et brève panique épidermique. Courir aveugle dans une petite boîte et se cogner contre les parois. Tous les rebords sont saillants. On s’y écorche souvent et c’est presque rassurant. Des gazouillis d’oiseaux en fond sonore pour masquer les émanations lo-fi de la frayeur. Mais il ne s’agit que d’une chasse d’eau de chiottes qui fuit. Se rendormir ou bien se réveiller. N’en savoir trop rien.
C.